Genève : Médecine de l'oeil

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Message  Gentiane Mer 11 Sep - 15:00

La médecine de l’œil pourrait progresser grâce à des chercheurs genevois
Des scientifiques de l’UNIGE ont décodé les mécanismes génétiques contrôlant les neurones du système visuel.

C’est le genre de découverte qui peut susciter un espoir pour de nombreux patients, ou futurs patients atteints de certains troubles de la vue. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), sont en effet parvenus à décoder les mécanismes génétiques qui contrôlent les neurones de notre système visuel. De quoi espérer, dans un second temps, améliorer la médecine régénératrice de l’œil. L’équipe dirigée par Pierre Fabre, collaborateur scientifique au Département des neurosciences fondamentales de l’UNIGE, a notamment étudié la naissance des cellules composant la rétine.

Des neurones très spécialisés

Le système visuel des mammifères comprend différents types de neurones. Ce sont eux qui vont permettre au cerveau de transformer en images les stimuli reçus par l’œil. Ainsi, on trouve les photorécepteurs qui détectent la lumière; les neurones du nerf optique chargés d’envoyer l’information à notre cerveau; les cellules des réseaux cérébraux, elles, forment des images; enfin, les interneurones assurent les connexions entre les autres cellules. Un système aussi complexe qu’efficace.

Ces neurones agissent ensemble, mais chacun a sa spécificité, qui prend forme dès le stade embryonnaire d’un individu. Les chercheurs ont isolé des cellules pour, entre autres, identifier les gènes qui travaillent à la construction de la rétine. «Nous avons séquencé plus de 6000 cellules pendant le développement de la rétine, afin de mener des analyses bio-informatiques à grande échelle», précise Quentin Lo Giudice, doctorant et premier auteur de l’article à découvrir dans le journal «Development».

De la position découle la cible

Ces recherches, menées en collaboration avec Gioele La Manno et Marion Leleu, de l’EPFL, ont permis de cartographier précisément les divers types cellulaires de la rétine durant son développement ainsi que les changements génétiques qui surviennent. «La diversité des neurones, au-delà de leur «âge» – soit à quel moment de la vie embryonnaire ils ont été générés – découle de leur position dans la rétine, qui les prédestine à une cible précise dans le cerveau», indique Pierre Fabre.

Une deuxième analyse a en outre débouché sur la découverte de 24 gènes très particuliers, qui pourraient être essentiels à une vision tridimensionnelle.

Poursuivre les recherches

La dernière partie de l’étude a permis d’identifier les molécules capables de guider les neurones depuis la rétine jusqu’au cerveau via le nerf optique, ainsi qu’une vingtaine de gènes contrôlant ce processus. «Si le nerf optique est coupé ou endommagé, par exemple suite à un glaucome, nous pourrions imaginer réactiver ces gènes qui ne sont habituellement actifs que lors de la phase embryonnaire», relève Pierre Fabre, qui ambitionne de lancer un projet de recherche sur cette thématique.

Source : Tribune de Genève
Gentiane
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